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Une centaine de morts après l’attaque d’un village dogon dans le centre du Mali

Lundi 10 Juin 2019


Le centre du Mali est une nouvelle fois endeuillé après une attaque meurtrière. Des hommes armés ont tué au moins 95 personnes dans le village dogon de Sobane, près de la ville de Sangha, dans le cercle de Bandiagara. Une action qui n’a pas encore été revendiquée.


Ce dimanche, lorsque les habitants du village de Sobane, également connu sous le nom de Sobanekou, dans la commune de Sangha, situé dans le centre du Mali, ont entendu venir des hommes armés vers 17h, ils ont pensé dans un premier temps à des voleurs de bétail. Mais très rapidement, les civils ont été pris pour cible.

Coups de feu, des cases brûlées, de très nombreux corps sur le sol. Un élu de la localité, contacté par RFI, raconte le désastre : « Avec les militaires, on a dénombré 81 corps calcinés. Tout est à moitié calciné dans ce village de 300 habitants. On a même des témoignages qui disent que ce sont les Peuls qui sont venus. Ils ont encerclé le village et ils ont commencé à tirer. Quand les gens sont arrivés dans leurs maisons, ils ont mis le feu. »

Le bilan provisoire s'établit à 95 morts d'après un communiqué du gouvernement et 19 personnes sont portées disparues. Plusieurs animaux ont été abattus et des maisons incendiées, précise ce document. Les recherches de victimes se poursuivent dans ce village qui abrite environ 300 personnes. Pour le moment, seule une cinquantaine d'habitants ont répondu présents.

Joint par RFI, Kénékou Dara, propriétaire du campement touristique « Amitié Dogon », situé à 17 km de Sobane, se trouve dans la localité depuis 6h00 du matin ce lundi, avec les militaires. Il indique que l’attaque a duré « de 17h00 à 1h00 du matin » avant de confirmer que « 95 corps calcinés » ont été trouvés et que parmi les 300 personnes que comptait le village, « seules 56 personnes ont répondu « à l’appel que l’armée a essayé de lancer ».

Les violences dans le centre du Mali sont régulières. Le 23 mars dernier, le massacre d'Ogossagou avait provoqué une onde de choc. Le gouvernement avait alors annoncé le démantèlement des milices d'auto-défense et le démarrage d'un vaste programme de désarmement.


Le Redacteur

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