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«STOCK MORT» : Les vérités d'Ousmane Badiane de la Ld

Mardi 21 Juin 2016


La fameuse question du «stock mort» - qui a refait surface à la faveur du dernier référendum, marqué par un faible taux de participation (sur 5 496 406 inscrits, seuls quelques 2 221 647 ont voté, soit 40, 42%) - préoccupe un des grands experts du système électoral sénégalais, en l'occurrence Ousmane Badiane.


«STOCK MORT» : Les vérités d'Ousmane Badiane de la Ld

A travers une tribune qu'il a rendue publique, hier, le Secrétaire national chargé des élections de la Ligue démocratique (Ld) fait un plaidoyer en faveur des Sénégalais qui pourraient être effacés du fichier électoral. «Le nombre de Sénégalais estimé à près de 2 millions qui n’ont pas voté au référendum du 20 mars, ne saurait être assimilé à un 'stock mort', qu’il faudrait rayer du fichier électoral. Ces gens ne sont pas des électeurs fictifs. Certes, il existe dans le fichier électoral, et il en existera toujours, des personnes décédées, des personnes interdites de droit de vote, etc., comme le stipulent les dispositions des articles L. 31 et L. 32 du Code électoral. Mais, ce travail de toilettage doit se faire précisément à l’occasion des périodes de révision des listes électorales, qui sont régies par la règle de la permanence. Celles ci  font l’objet de révision ordinaire chaque année et de révision exceptionnelle en année électorale», indique M. Badiane. 
 
 
«Le nombre de Sénégalais qui n’ont pas voté le 20 mars ne saurait être assimilé à un 'stock mort'»
Mais, il relève que «l’absence de connexion entre le fichier de la Direction de l’automatisation des fichiers (Daf) et les autres fichiers,  tels que celui de l'État-civil, de la justice, des permis de conduire, entre autres, fait que l’unicité de l’électeur dans la base unique des données n’est pas établie».
Le chargé des élections de la Ld de souligner que «le Comité technique de revue du Code électoral 2016 qui vient de démarrer ses travaux, va se pencher sur cette problématique de refonte partielle du fichier électoral. La délégation du Pôle présidentiel regroupant 'Benno bokk yakaar' et d’autres Coalitions, dans une déclaration en date du 14 juin 2016, a réaffirmé de façon solennelle, l’état d’esprit qui l’anime en venant à cette table de concertation, c'est-à-dire 'un esprit de responsabilité, d’écoute mutuel, et surtout de volonté de faire avancer les réformes envisagées dans le cadre du processus électoral'».
Selon Ousmane Badiane, «le faible taux de participation au référendum du 20 mars interpelle tous les acteurs politiques». «Nous devons en faire une interprétation relativisée et différenciée. Au Sénégal, le vote n’est pas obligatoire. Il appartient, dès lors, à tous les acteurs du jeu politique de rechercher les raisons pour lesquelles certains de nos compatriotes ne votent pas. Nous devons les sensibiliser et les pousser à accomplir leurs devoirs civiques. Dans notre droit électoral, le législateur s’est toujours soucié de la protection de l’électeur. C’est pourquoi, une fois que quelqu’un est inscrit sur les listes, c’est extrêmement difficile de l’enlever'», affirme-t-il.
 
«Nous devons avoir à l’endroit des personnes qui n’ont pas voté une attitude d’ouverture»

M. Badiane renchérit : «Au regard de notre trajectoire électorale où nous sommes passés d’un contexte où on pouvait s’inscrire et voter avec un nombre indéterminé de pièces, puis nous sommes passés à 5 (cinq) pièces limitativement énumérées, pour arriver aujourd’hui à une et une seule pièce d’identité numérisée, il est difficile de comprendre qu’entre 2006 et 2016, que notre fichier électoral puisse renfermer un 'stock mort' estimé entre 1,5 et 2 millions de personnes, comme ce fut le cas du temps où on votait avec une multiplicité de pièces».
C’est la raison pour laquelle, le «jallarbiste» déclare : «Nous devons avoir à l’endroit des personnes qui n’ont pas voté, non pas une attitude d’exclusion en considérant qu’ils constituent un 'stock mort', mais bien une attitude d’ouverture et de pédagogie pour en faire une puissante vague déferlante à l’assaut des urnes, lors des prochaines consultations électorales. Nous devons leur faire comprendre que le vote est, non seulement un droit, mais c’est aussi un devoir, parce qu’il constitue par excellence le moment privilégié où le citoyen participe au choix des personnes qui vont le diriger dans la cité». Avant de conclure : «Nous devons surtout attirer leur attention sur le fait fondamental qu’un scrutin libre et démocratique, avec une participation massive des citoyens, ne peut que contribuer puissamment à instaurer un climat durable de confiance et de pacification de la sphère politique,  en garantissant la légitimité des élus et du pouvoir qu’ils incarnent».

Flashinfos.net
 
 

Le Redacteur

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