Argumenté, précis, le recours déposé auprès du Conseil constitutionnel est déroulé sur près de 14 pages. Pour Khalifa Sall, le rejet de sa candidature s’est fait en dehors du cadre légal.
Les sept sages ont indiqué avoir reçu des procureurs de la cour d’appel et de la Cour suprême les condamnations de Khalifa Sall. Une procédure illégale, estime l’ex-maire de Dakar, qui rappelle que le Conseil ne peut s’appuyer que sur les documents fournis par le candidat pour statuer.
Dans son recours, Khalifa Sall indique également qu’il n’est pas définitivement condamné , qu’il dispose d’un délai d’un mois pour déposer un « rabat d’arrêt » au niveau de la Cour suprême.
Dans sa conclusion, Khalifa Sall écrit qu’il dispose toujours de l’ensemble de ses droits politiques et civils, qu’il est bien, contrairement à ce qu’a indiqué le Conseil constitutionnel dans sa décision, électeur, car il n’a pas été radié des listes.
Khalifa Sall demande donc aux sages de revenir sur leur décision. Le Conseil constitutionnel a jusqu’à dimanche pour publier la liste définitive des candidats à la présidentielle.