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Double peine pour cette fille de 14 ans, victime de viol. Pour échapper à la justice, son bourreau, un Malaisien, l’a épousé.
L’affaire provoque l'ire des associations locales qui exigent du gouvernement qu’il interdise le mariage des enfants.
Il risquait 30 ans de réclusion et des coups de fouet
Aussi incompréhensible que cela puisse paraître, un tribunal de l'Etat de Sarawak, sur l'île de Bornéo, a jugé que le viol pouvait être classé, l'accusé ayant accepté d'épouser la victime aujourd'hui âgée de 15 ans. L'homme, qui a une vingtaine d'années, avait attaqué la fille à deux reprises. Il risquait 30 ans de réclusion et des coups de fouet.
La famille de cette Malaisienne a donné son accord pour le mariage, pour “sauver l'honneur”. Des ONG locales ont confiée à l'AFP que ce genre d'affaires étaient pas rare dans un pays conservateur à majorité musulmane, où les proches de victimes préfèrent parfois que celles-ci épousent leur bourreau plutôt que leur nom soit sali par la justice.
“Nous avons vu tellement d'affaires dans lesquelles l'homme épouse sa victime, divorce et verse un peu d'argent à la famille de son ex-épouse”, a déclaré Aegile Fernandez, de l'ONG Tenaganita.
Légiférer sur le mariage
Pour pouvoir se marier, les Malaisiennes de moins de 16 ans doivent obtenir l'autorisation de tribunaux islamiques. Ces derniers les délivrent facilement au grand dam des associations qui souhaitent interdire le mariage des enfants. Une requête à laquelle le gouvernement du pays n'a pour l'instant pas donné lieu à une réforme du système.
