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Le front pour le départ de Macky constate avec effroi et inquiétude la situation qui prévaut actuellement au Sénégal. Nous avons en effet affaire à un État qui refuse catégoriquement de se focaliser sur les priorités et qui a fait de la dilapidation de nos ressources son point fort. Le président Macky Sall, faisant lui-même le bilan des dépenses effectuées au niveau du palais présidentiel depuis son accession au pouvoir en 2012 a déclaré que plus de 307 milliards de FCFA ont été dépensés pour l’achat de véhicules. Quand on en arrive à dépenser plus de 300 milliards uniquement pour l’achat de véhicules, cela devient alarmant dans un pays pauvre. Dans un pays qui a encore un déficit d’électricité l’État sénégalais n’a pas trouvé mieux que de programmer un train électrique exorbitant de l'ordre de mille deux cent milliards , inauguré depuis plusieurs mois alors qu’inachevé.
Et en cette fin d’année 2019, l’aveu d’échec le plus patent de la part du gouvernement est la hausse abusive des tarifs de l’électricité. En effet ces deux derniers mois la Senelec est entrain de mener une augmentation scandaleuse et sans aucune explication du prix de l’électricité. Le silence du Chef de l’État est plus qu’inquiétant. Cette hausse profondément anti-sociale affecte au plus haut point les sénégalais qui subissent déjà les augmentations des denrées de première nécessité et la cherté de la vie au quotidien. Le directeur général de la Senelec déclare, toute honte bue, un déficit qui se chiffre à plus de 12 milliards de francs CFA alors que la société avait annoncé avoir une très bonne santé financière avec des bénéfices.
Nous affirmons que ce n’est point au peuple Sénégalais de supporter l’impéritie du gouvernement. Face aux cris de détresse de votre peuple grâce à qui vous avez accédé au pouvoir, force est de constater que vous restez insensible. Au vu de cette situation déplorable nous membres du FDM nous nous indignons et condamnons avec fermeté cette décision d’augmentation intolérable et absurde du coup de l’électricité et exigeons sa suspension immédiate. Nous exhortons également à juste titre à la fin du monopole de la Senelec et la libération du secteur de l’énergie pour faire jouer la concurrence. Nous demandons également l'audit de ce gouffre financier car le peuple sénégalais a le droit d’être éclairé. Cette hausse, nous la décrions, d’autant plus qu’elle résulte de la dilapidation de nos deniers publics et d’une forme de raquette inacceptable du contribuable sénégalais.
En sus, le FDM déplore les dangereuses entraves à la liberté d’expression notées dans notre pays et une utilisation trop souvent abusive de la force dans les missions de maintien de l’ordre. Un des signes qui montrent que le Sénégal vit dans une véritable dictature constitue l’interdiction et la répression quasi systématiques de toute manifestation pacifique.
La marche contre la hausse de l’électricité organisée par le collectif Nio lank a été réprimée violemment par le régime en place. Pourtant en 2012, alors qu’il était dans l’opposition, le président Macky Sall était contre l’interdiction de manifestations. C’est en ce sens qu’il avait même, le 1er février 2012, saisi l’ONU pour dénoncer les « violations du droit à la vie ainsi que du droit inaliénable de tout peuple à s’exprimer librement et à manifester pacifiquement… »
Subséquemment, nous dénonçons les nombreux cas de violences et de mauvais traitements dans les prisons dont le cas le plus récent est l’agression lâche subie par Dr Babacar Diop Secrétaire général de Forces Démocratiques du Sénégal le vendredi 20 décembre 2019 à la MAC de Rebeuss et la répression impitoyable contre les manifestants de la Place de l’indépendance le même jour. Nous dénonçons fermement l’atrocité de la répression de la cette marche pacifique dont été victimes nos compatriotes. Vous et votre gouvernement avez enseveli les acquis démocratiques ayant fait l’objet d’un long combat depuis les indépendances. Ces sénégalais ne faisaient qu’exprimer leur ras-le-bol. Nous exigeons également la libération des otages arrêtés injustement et séquestrés à Rebeuss dont Guy Marius Sagna et ses co-inculpés.
Le FDM entend mener le combat jusqu'au bout et se faire entendre partout où Macky Sall se rendra. En France il y sera traqué car il s’agit là d’arrêter un dictateur qui vend du rêve à une certaine communauté internationale en se positionnant comme un démocrate alors que dans son pays les droits des personnes y sont bafoués.
Paris le 24 décembre 2019
Front pour le départ de Macky Sall
