Keita : "Macky Sall aurait failli si..."

Vendredi 20 Avril 2018

Certains détracteurs du système du parrainage pensent bien argumenter en disant que, si on demande à chaque candidat d’avoir la signature de 1% des citoyens électeurs, s’il arrivait qu’on ait 101 candidats, certains parmi eux n’auraient pas le nombre de signature requis. Ce point de vu est tout simplement ridicule car l’hypothèse ici consiste à dire: si nous avions 101 candidats pour une élection présidentielle au Sénégal. N’avions-nous pas été tous choqués d’avoir 47 listes au Sénégal lors des dernières élections législatives ? Comment pouvons-nous envisager d’avoir 101 candidats à une élection présidentielle dans notre pays ? Comment cela pourrait être organisé ?

C’est justement pour éviter une telle situation au Sénégal, vitrine de la démocratie en Afrique, qu’il fallait introduire dans les modalités de validation d’une candidature, à toutes les élections, un filtre comme cela existe dans toutes les démocraties de référence. Lorsqu’un phénomène préjudiciable à la démocratie du pays apparaît sous le règne d’un Président, il lui appartient de prendre ses responsabilités pour proposer des mesures de natures à ne plus faire vivre le même phénomène par le pays. Je suis sûr que si les 47 listes étaient arrivées sous Senghor, Diouf ou Wade ils auraient fait prendre au pays des mesures de correction.

Par conséquent, Macky Sall aurait failli à une des missions que l’histoire a placé sur son chemin s’il n’avait pas proposé des mesures évitant définitivement au Sénégal la pléthore de listes comme celle connue aux dernières législatives. La démocratie ce n’est pas l’anarchie.
 
Mamadou Lamine Keita, 
président de la CDD
 

Le Redacteur