Etre reçu à l'Elysée avant qu'il ne soit trop tard. Voilà le message porté par les syndicats de policiers ce lundi. Ils se disent à bout de nerfs. Yves Lefèbvre, responsable national du syndicat Unité SGP Police Force Ouvrière est inquiet : « Il va bien falloir à un moment donné que le président de la République comprenne que nous, policiers, n’en pouvons plus. Si on a un autre cas de casse comme samedi, je crains qu’il y ait des morts ». La crainte des forces de l'ordre est de voir le mouvement échapper à tout contrôle notamment si les lycées et les étudiants se joignent à la contestation.
Les syndicats policiers veulent demander au chef de l'Etat qu'il organise mieux le dispositif policier.
Plusieurs de ces organisations syndicales dont Alliance, Synergie Officiers ou encore le Syndicat des commissaires de la police nationale avaient tiré la sonnette d'alarme ce week-end sur le climat de violence et les conditions de travail, certains appelant même à l'instauration de l'état d'urgence pour faire face à une situation qualifiée d'«insurrectionnelle».