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Covid-19 : L’éducation en question ! (Par Abdoulaye Diatta)

Mercredi 8 Avril 2020

Le SRAS CoV-2 a infecté 1.348.628 personnes et tué 80.142 avec un taux de guérison de 21,11%, dans 192 pays. Le Sénégal compte 244 cas, 113 guérisons et 2 décès, soit un taux de guérison de 46,30%. Nous devons une bonne partie de ces résultats très encourageants, aux équipes du Pr Moussa SEYDI, Chef du service de maladies infectieuses de CHUF, du Dr Abdoulaye BOUSSO Directeur du COUS, du Dr Amadou Alpha SALL, Directeur de l’Institut Pasteur, du Pr Souleymane MBOUP, PDG de l’IRSSEF.

Quid des doctorants du laboratoire de chimie de l’Université de Ziguinchor et de ceux du département de génie chimique et biologique à l’Ecole Supérieure Polytechnique de Dakar qui produisent du gel hydro alcoolique et des distributeurs automatiques. Les enseignants-chercheurs, de l’Ecole Polytechnique de Thiès, qui ont mis au point un respirateur artificiel ne sont pas en reste. Cette liste qui est loin d’être exhaustive, révèle à souhait que le « made in Sénégal » est une réalité, une fierté. Comment résister à l’envie de s’écrier chapeaux bas! Professeurs, chercheurs, docteurs. De purs produits de l’école Sénégalaise qui forcent le respect. C’est de cette façon que nous serons au rendez-vous international, en imposant le respect dû à notre rang. C’est d’ailleurs la meilleure façon de répondre à la provocation mesquine, bête et méchante du Pr. Jean Paul Mira.

Le SRAS CoV-2, a entrainé la fermeture des écoles et des universités depuis le 14 mars, avec une réouverture fixée au 6 avril, puis reportée sans trop de certitudes au 04 mai 2020. Or depuis quelques jours, on observe une avalanche de cas communautaires qui risquent de remettre en cause la reprise. En considérant que le 5e plan d’action du G7, s’est déroulé le 12 mars et que le premier était mis en application le 22 janvier, il va de soi que la menace est réelle.

En d’autres temps, on aurait assisté à des interventions tous azimuts avec une kyrielle de médiateurs pour soi-disant sauver l’année.

Il est difficile de penser qu’au cours des audiences que le Président de la république a accordées aux forces vives de la nation, en vue d’une meilleure prise en charge de cette crise et de ses conséquences multiples, que la problématique de l’éducation ne soit pas abordée.

En effet, au regard de la répartition des fonds et des communications, on peut douter du plaidoyer en faveur de l’école. La croissance économique du Japon et de la Corée du Sud est essentiellement portée par leur engagement en faveur de l’éducation. C’est ainsi qu’ils ont produit un capital humain de qualité, qui a été à la base de la production de bien de haute technologie avec comme conséquence une espérance de vie qui est passée de 50 à 80ans.

La stratégie de délivrance de l’offre de service structurée dans une situation de crise, n’est pas suffisamment portée par les autorités en charge de l’éducation et de la formation. Or le second pilier du PSE porte sur le développement du capital humain. De plus, le Président de la république dans son discours du 03 avril, dit ceci «Il est temps de travailler ensemble à l’avènement d’un nouvel ordre mondial qui met l’humain et l’humanité au cœur des relations internationales.»

A l’heure de l’industrie du savoir, coïncidant avec la quatrième révolution industrielle, les jeunes sont presque laissés à eux-mêmes à la maison avec leurs smartphones.

Des initiatives sont prises par de bonnes volontés pour assurer des cours à travers la télévision et les réseaux sociaux. Chapeau ! Existe-t-il une stratégie de mobilisation des inspecteurs et des enseignants articulée à un plan de déploiement de production, de diffusion de contenus et l’organisation des évaluations selon une approche dématérialisée.

Le combat contre le Covid19 ne peut être une excuse pour laisser l’éducation à elle-même. Les autorités sont attendues pour :

• Éloigner le spectre d’une année blanche, qui nous coutera plus de 1000 milliards;

• Eviter de réunir en catastrophe les acteurs à la fin de la pandémie pour, comme de par le passé faire des réaménagements de l’année scolaire et universitaire;

• Gagner le pari de l’éducation et mettre fin à des attitudes de défiance des lois, mettant en péril la vie des citoyens et anéantissant les efforts consentis pour vaincre le Covid19 ;

• Disposer d’une nouvelle stratégie moderne et adaptée de la délivrance des enseignements et de la formation des enseignants

• Répondre à l’invite du Chef de l’état «Ensemble, gardons le cap sur l’objectif d’émergence, par le culte du travail, de la discipline et du civisme.»

Abdoulaye Diatta, Président de la CARES

Flashinfos.net

Le Redacteur


1.Posté par Niang ALASSANE le 08/04/2020 19:25
Moi je pense que pour répondre aux exigences d'un nouvel ordre mondial qui fait du capital humain le conditionnel de relance de toute activité,il faut nécessairement repenser le système sur toutes ses formes des contenus d'enseignement aux méthodes de sa transmission.

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