L'ex-chargé de mission de l'Élysée avait été convoqué mardi matin au tribunal de Paris par les juges d'instruction, tout comme son ami Vincent Crase, ancien employé de la République en marche, lui aussi mis en examen. Le 31 janvier, Mediapart avait publié des enregistrements clandestins d'une conversation entre les deux hommes, datant du 26 juillet, soit quatre jours après leur mise en examen et alors que la justice leur avait interdit d'entrer en contact.
Suivant les réquisitions du parquet, les magistrats instructeurs ont choisi de saisir le juge des libertés et de la détention (JLD) qui a ordonné le placement en détention provisoire d'Alexandre Benalla. Le cas de Vincent Crase devait être étudié dans la foulée mardi soir.
« Il n'y a pas de justification à cette révocation », a réagi, à l'issue de l'audience devant le JLD, l'avocate d'Alexandre Benalla, Me Jacqueline Laffont, annonçant qu'elle avait interjeté appel de cette décision. Un référé-liberté, une procédure pour tenter d'obtenir une remise en liberté de façon plus rapide que par la voie de l'appel, a également été déposé, a précisé Me Laffont. « On l'incarcère aujourd'hui pour une prétendue concertation qui aurait eu lieu il y a sept mois. Tout cela est ridicule », a ajouté l'avocate.
rfi