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Qui en veut au symbole de notre histoire commune, ce trait d’union, qui fait la fierté de l’Afrique occidentale? Qui en veut à l’héritage de Sogolon Konde, la Femme buffle, chantée par le professeur Djibril Tamsir Niane? Qui veut détruire ce terreau fertile, berceau de la démocratie qui , dès 1236 à généré, la Constitution la plus achevée dans laquelle les femmes avaient des responsabilités et une place de choix au sein de la société, dénommée la Charte de Kouroukanfougan?
Qui veut raturer les belles pages léguées par le Mansa Kankan Moussa, seigneur des mines de Wangara, qui a porté l’empire du Mali à son l’apogée vers? Qui veut mettre en péril cette partie de l’Afrique qui a porté les pilonnes de l’université Sankore, construite par Mansa Moussa, ce haut lieu de savoir, classé patrimoine mondial, où sont conservés de prestigieux manuscrits scientifiques?
Ce pays très beau, très convoité par son sous-sol, riche par sa culture, sa position stratégique, dispose d’hommes et femmes de valeurs dans tous les segments de la vie, qui sont pris dans un piège horrible, qui s’il se referme ne laissera aucun voisin indemne. Populations du Djoliba, debout ! Le patrimoine de Babemba Traoré ne doit pas couler.
L’histoire politique de ce pays a quelque chose de singulier. Tenez! le Président président Modibo Keita est victime de coup d’état, mort en détention. Le President Moussa Traoré, subit un coup d’état, il est jugé et condamné à mort. Le Président Amadou Toumani Touré vit en exil à la suite d’un coup d’état. Le très éphémère Président Amadou H.Sanogo, est arrêté, jugé puis emprisonné, libéré et épié. Comme toute règle, l’exceptionnel Président Alpha Oumar Konare l’enseignant, qui d’ailleurs a sauvé la tête du Président Moussa Traoré, par une grâce, sort du lot.
Quel sort sera réservé à le Président Ibrahim Boubacar Keita (IBK). Le Sénégal et le Mali! une continuité historique, géographique, politique, culturelle et économique. Le Dakar-Niger, de Kayes à Thiés, symbole de la résistance d’un même peuple unit par un même destin.
Qui pour sauver le patrimoine spirituel, culturel et cultuel enfoui à Djienne, à Tombouctou, à Gao,à Segou, à Mopti, à Bandiagara..? Qui pour écouter les complaintes, sécuriser les populations, ramener la paix, restaurer la démocratie, relancer l’économie? Chers frères et sœurs du Mali, la valeur de la concorde nationale n’a pas de prix!
Abdoulaye DIATTA
