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France: Valls démissionne et annonce sa candidature

Lundi 5 Décembre 2016

Depuis son fief d'Evry, le Premier ministre a annoncé ce lundi sa candidature à la présidence de la République, ainsi que son départ de Matignon, dès mardi.

Ce n’était un secret pour personne. Quatre jours après le renoncement historique de François Hollande à briguer un second mandat, Manuel Valls n’aura ménagé le suspense que quelques secondes avant de se déclarer: "Oui, je suis candidat à la présidence de la République".

"Le temps est venu d'aller plus loin dans mon engagement" politique, a déclaré le chef du gouvernement, qui a précisé qu'il démissionnerait de Matignon dès mardi. "Le sens de l'Etat me fait considérer que je ne peux plus être Premier ministre", a aussi dit le Premier ministre qui était arrivé au bras de son épouse Anne Gravoin.

Depuis Evry (Essonne), ville dont il a été le maire pendant 11 ans, et devant un public métissé, le Premier ministre s’est libéré de l’ombre de François Hollande: "J'ai cette force en moi, cette volonté de servir mon pays, c'est au-delà des mots, c'est une conviction totale, je veux tout donner pour la France".

"Faire gagner tout ce qui nous rassemble"

Manuel Valls a par ailleurs tenu à rendre hommage au chef de l’Etat en exprimant sa "grande fierté" d'avoir travaillé avec le président de la République. Soulignant la "chaleur de (ses) sentiments" envers François Hollande, il a salué les "réformes essentielles" effectuées pendant le quinquennat du chef de l'État. Mais le chef du gouvernement reconnaît aussi à demi-mot ses différents avec le chef de l’Etat. S'il a admis avoir eu des "mots durs" et suscité "des débats" et "des incompréhensions", il a soutenu n'avoir "jamais cédé à la tentation de l'individualisme, de quitter le collectif".

Le futur ex-Premier ministre de 54 ans avait retrouvé François Hollande à l'Élysée à 13h pour le traditionnel déjeuner entre les deux têtes de l'exécutif, quatre jours après le renoncement présidentiel.

Voulant désormais incarner le rôle du rassembleur de la gauche, Manuel Valls en a fait son nouveau credo. "Ma candidature est celle de la réconciliation", "je veux rassembler" la gauche, a-t-il aussi lancé, derrière un pupitre sur lequel était écrit son tout nouveau slogan: "Faire gagner tout ce qui nous rassemble".

Manuel Valls devra désormais en passer par la primaire de la gauche des 22 et 29 janvier prochain. Dans la course à la succession du chef de l’Etat, les prétendants déclarés à la primaire sont déjà huit : Arnaud Montebourg, Benoît Hamon, Marie-Noëlle Lienemann, Gérard Filoche, François de Rugy et Jean-Luc Bennahmias.

L


Le Redacteur

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