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MATAM - La tension n’a toujours pas baissé entre les principaux responsables de l’Alliance pour la République (APR) de la région de Matam qui se livrent une farouche bataille pour le contrôle du parti présidentiel dans le Fouta.
Abou Lô - qui a tenu meeting, avant-hier, dans son fief, à Ogo - a encore haussé le ton. Il n’y est pas allé par quatre chemins pour dire ses vérités. L’ancien ministre de la Communication, des Télécommunication et des TICS a mis en garde les responsables locaux de l’APR contre toute investiture d’un candidat sans concertation. «Nous voulons l’unité dans ce parti. Notre credo, c’est l’unité. C’est cette unité et cette solidarité qui nous avaient permis de gagner dans le Fouta, où il était presque impensable de gagner. Les foutankés ont le sens du consensus. S’il y a une volonté de brimer certains, cette solidarité va éclater», a d’abord lancé Abou Lô, devant de nombreux militants. Tout en précisant que l’APR, c’est son parti. «Je le porte dans mon cœur. J’ai tout abandonné pour ce parti, et je ne peux pas me permettre de voir que ce parti est en train d’aller en lambeaux par le comportement de certains responsables», a asséné le responsable «apériste».
A l’en croire, ce qu’ils demandent, c’est d’être associés dans les décisions locales pour ce qui concerne le parti. «Nous ne pouvons plus accepter qu’on vienne nous dire : ‘Le Président a dit ceci, donc suivez comme des moutons de panurge’. Nous n’allons pas l’accepter. Dans les affaires qui concernent notre localité, nous devons être consultés. Notre ambition, ce n’est pas d’être, ici, le maire ou le coordinateur. Mais, j’ai des camarades qui ont travaillé, qui ont trimé pour ce parti et qui méritent d’être maire, ici», a martelé M. Lo.
D’après l’ancien ministre, si le Président leur demande de suivre telle ou telle personne, ils la soutiendront. Mais, il a tenu à prévenir : «Ce que nous ne voulons pas et que nous n’accepterons plus, c’est que quelqu’un vienne, ici, nous dire que le président a dit : ‘Voilà mon candidat’. Nous n’avons aucune preuve de cela. Nous ne le ferons pas».
Par rapport à l’enrôlement des populations dans les listes électorales, M. Lô d’indiquer : «Notre ambition est de faire inscrire massivement les populations. La commune d’Ogo est la 3ecommune du département. Après celle Nabadji Siwol. Elle fait aujourd’hui 15 400 électeurs, et notre ambition, c’est d’aller à 20 000 électeurs, pour être un réservoir de voix pour le président de la République».
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